logiciel de gestion de trésorerielogiciel de gestion de trésorerie

L’acquisition d’un logiciel de gestion de trésorerie peut se faire de différentes manières : achat définitif, abonnement en mode SaaS (Software as a Service) ou encore location financière. Le traitement comptable de cette dépense dépend du mode de financement choisi et de la nature du contrat conclu avec le fournisseur.

Comptabilisation d’un abonnement à un logiciel en mode SaaS

Dans le cas d’un abonnement mensuel ou annuel à un logiciel de gestion de trésorerie en mode SaaS, l’entreprise ne devient pas propriétaire du logiciel mais paie une redevance pour son utilisation. Cette dépense est considérée comme une charge d’exploitation et doit être enregistrée en charges externes.

Lors du paiement de l’abonnement, l’écriture comptable est la suivante :

– Débit du compte 6132 – Locations de logiciels pour le montant hors taxes de l’abonnement

– Débit du compte 44566 – TVA sur autres biens et services pour le montant de la TVA récupérable

– Crédit du compte 401 – Fournisseurs ou 512 – Banque en fonction du mode de règlement

Si l’abonnement est payé annuellement, l’entreprise peut comptabiliser la charge de manière étalée sur la période concernée en enregistrant une charge constatée d’avance au moment du paiement, puis en répartissant cette charge sur les mois d’utilisation via une écriture de régularisation.

Comptabilisation d’une location financière d’un logiciel

Lorsque l’entreprise opte pour une location financière, souvent sous forme de leasing, elle ne devient pas propriétaire du logiciel mais bénéficie d’un droit d’usage moyennant le paiement de loyers périodiques. Ce type de contrat n’implique pas d’inscription du logiciel à l’actif du bilan, car l’entreprise ne détient pas le bien.

Les loyers de location sont enregistrés comme suit :

– Débit du compte 6122 – Redevances de crédit-bail informatique pour le montant hors taxes

– Débit du compte 44566 – TVA sur autres biens et services pour la TVA récupérable

– Crédit du compte 401 – Fournisseurs ou 512 – Banque selon le paiement effectué

Si le contrat prévoit une option d’achat à la fin de la période de location, il conviendra d’analyser si la transaction peut être assimilée à une acquisition d’immobilisation et, dans ce cas, de la comptabiliser comme telle.

Comptabilisation d’un achat définitif du logiciel

Si l’entreprise acquiert définitivement le logiciel, la dépense est comptabilisée comme une immobilisation incorporelle, sous réserve que son montant soit significatif et qu’il réponde aux critères d’inscription à l’actif.

L’écriture comptable se présente ainsi :

– Débit du compte 205 – Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, logiciels pour le montant hors taxes

– Débit du compte 44562 – TVA sur immobilisations pour la TVA récupérable

– Crédit du compte 404 – Fournisseurs d’immobilisations ou 512 – Banque en cas de paiement immédiat

Le logiciel sera ensuite amorti sur sa durée d’utilisation prévue, généralement entre 3 et 5 ans, avec l’écriture suivante chaque année :

– Débit du compte 68112 – Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles

– Crédit du compte 2805 – Amortissements des concessions et droits similaires

Distinction entre charge et immobilisation

L’administration fiscale impose des critères stricts pour distinguer une charge d’exploitation d’une immobilisation. Si le logiciel est acquis pour une utilisation durable et génère des avantages économiques futurs, il doit être immobilisé. À l’inverse, si la dépense correspond à un abonnement ou à une location, elle doit être comptabilisée en charge.

L’intervention d’un expert-comptable Ixelles est précieuse pour assurer une comptabilisation correcte en fonction du contrat signé, des règles fiscales en vigueur et des spécificités de l’entreprise.

Conclusion

La comptabilisation de la location d’un logiciel de gestion de trésorerie dépend du mode d’acquisition choisi par l’entreprise. Si le logiciel est utilisé en mode SaaS, les redevances sont enregistrées en charges externes, permettant ainsi une souplesse financière sans impact sur l’actif du bilan. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une location financière, les loyers sont comptabilisés comme des charges de crédit-bail informatique, sans inscription du logiciel parmi les immobilisations, sauf en cas d’option d’achat en fin de contrat.

Chaque mode de financement a ses implications comptables et fiscales, influençant la structure des charges, la trésorerie et la rentabilité de l’entreprise. Un suivi rigoureux des écritures comptables est donc essentiel pour assurer la conformité aux normes en vigueur et optimiser la gestion financière. L’accompagnement d’un expert-comptable permet d’arbitrer efficacement entre charge et immobilisation, d’anticiper les incidences fiscales et d’aligner la comptabilisation du logiciel avec la stratégie financière de l’entreprise.

By Zozo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *